Le secteur immobilier britannique traverse une période difficile. On observe une diminution de la demande pour les logements ainsi qu’une baisse de l’activité dans le domaine de la construction résidentielle.
Au premier trimestre 2025, le prix moyen des maisons au Royaume-Uni a légèrement augmenté de 1 %, atteignant 260 791 £ (326 555 $ US) par rapport à l’année précédente. Bien que cela soit une amélioration par rapport à la baisse de 1 % enregistrée l’année passée, ces prix restent loin de la croissance de 12,6 % observée il y a deux ans. Ajustés pour tenir compte de l’inflation, les prix ont en réalité chuté de 2,1 % au premier trimestre 2025 par rapport à l’année précédente.
Sur une base trimestrielle, les prix nationaux des logements ont crû de 0,6 % (0,9 % en tenant compte de l’inflation) au premier trimestre 2025.
Évolution annuelle des prix immobiliers au Royaume-Uni
Huit des treize principales régions ont enregistré une augmentation des prix immobiliers sur l’année jusqu’au premier trimestre 2025, tandis que cinq régions ont connu une baisse.
À Londres, le prix moyen des biens immobiliers a atteint 519 505 £ (650 509 $ US) au premier trimestre 2025. Actuellement, les prix de l’immobilier à Londres sont environ 72 % plus élevés que les sommets de 2007.
La demande continue de décliner. En 2025, le nombre total de transactions immobilières résidentielles au Royaume-Uni a chuté de 19 %, pour s’établir à 1 019 220, après une baisse de 14,8 % en 2022. De plus, au premier trimestre 2025, les transactions ont encore diminué de 7,8 % par rapport à l’année précédente, se chiffrant à 227 040 unités. Dans une comparaison trimestrielle, les transactions ont baissé de 13,8 % par rapport au dernier trimestre.
Le rythme de la construction résidentielle au Royaume-Uni ralentit à nouveau. En 2025, les mises en chantier ont dégringolé de 15,6 %, atteignant 148 930 unités, suite à une légère baisse de 0,9 % en 2022. En outre, les logements achevés ont connu une chute de 11,1 %, totalisant 158 190 unités en 2025 par rapport à l’année précédente, après une modeste augmentation de 1,7 % l’année précédente.
Il est probable que le marché immobilier britannique reste engourdi cette année.
Les perspectives économiques s’annoncent également préoccupantes. Pour 2025, la croissance estimée de l’économie britannique est de seulement 0,1 %, une nette baisse par rapport à l’accroissement de 4,3 % en 2022 et de 7,6 % en 2021. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance limitée à 0,5 %.
L’essor et le déclin de l’immobilier britannique
Entre 1996 et 2007, le marché immobilier britannique a connu des augmentations spectaculaires :
- À Londres, les prix ont grimpé de 289,1 %.
- En Irlande du Nord, la hausse atteint 393,2 % entre le troisième trimestre 1996 et le troisième trimestre 2007, ce qui représente l’augmentation la plus marquée du Royaume-Uni.
- Dans d’autres régions, les hausses ont varié de 187,9 % en Écosse à 245,5 % dans la zone métropolitaine extérieure.
- L’indice national a enregistré une croissance de 240,9 % sur cette même période.
Au début de 2007, les taux d’intérêt ont été relevés, compliquant davantage l’accès au crédit. Les chutes de prix se sont accélérées au second semestre 2008, en raison de la crise financière mondiale. À partir de 2013, le marché immobilier a commencé à se redresser, avec une hausse des prix de 45,1 % entre 2013 et 2021.
Cependant, l’année dernière, le marché a commencé à ralentir, à cause de la hausse des taux d’intérêt et de l’inflation persistante, affectant le pouvoir d’achat des consommateurs. Les prix nationaux des logements ont chuté de 2,3 % en 2025, après une hausse de 4,8 % en 2022.
Immobilier britannique : la demande en recul
Pour 2025, le nombre total de transactions immobilières résidentielles au Royaume-Uni a baissé de 19 %, s’établissant à 1 019 220 comparé à l’an passé, après une diminution de 14,8 % en 2022.
La demande reste faible cette année. Au premier trimestre 2025, on note une nouvelle baisse de 7,8 % des transactions résidentielles, avec 227 040 unités.
L’activité de construction résidentielle ralentit, la pénurie de logements perdure
Le secteur de la construction résidentielle est à nouveau en retrait au Royaume-Uni. Cela s’explique par la hausse des coûts des matériaux et des taux d’intérêt élevés.
En 2025, le nombre de mises en chantier a chuté de 15,6 %, totalisant 148 930 unités par rapport à l’année précédente. Cela fait suite à une petite baisse de 0,9 % en 2022 et à une augmentation de 36,9 % en 2021.